Sur le coup, je ne sais pas trop se qui m’a pris, mais cette immense jungle encore inexploré m’appelait. Peut-être l’inconnu, le danger...
Je ne comptais pas la traverser entièrement, ni y ramener quelques variétés de plantes. Je voulais simplement découvrir, comme un simple enfant, rongé par la curiosité lorsqu’on lui présente une boîte en lui disant de ne pas l’ouvrir.

Le jour pointait lorsque j’atteignis la lisière de la jungle.
Plus qu’une lisière, c’était une muraille.
Une muraille végétale constituée de larges troncs entrelacés, de buissons danses, de taillis impénétrables et de lianes agressives aux épines redoutables.
Sans marquer la moindre hésitation, je me suis glissée dans la Carnivore.
Ce fut comme si les soleils ne s’étaient jamais levés. La jungle était régnée par l’obscurité et, étrangement silencieuse. Seuls le frémissement des feuilles et le crissement des insectes invisibles se faisaient entendre. Ce monde végétal était semé d’embûche qui rendait ma progression complexe et fatigante. Je marchai longtemps avant de faire une pause. Une gourde aux lèvres, seul objet que j’avais emmené en omettant mes armes et une cape bien chaude pour les nuits fraîches, j’escaladais un immense arbre rugueux pour m’installer dans les branches basses. Assise confortablement et caché des potentiels prédateurs, j’écoutais.
Des cris d’animaux sauvages s’élevaient, certains lointains, d’autres proches. Mais depuis mes voyages, je m’était persuadé d’une chose : le véritable danger est silencieux. J’étais absorbé à observer cet univers dense et hostile, presque marécageux et d’une humidité suffocante lorsqu’une sorte de cochon avec de massives défenses jaunâtres apparût en courant. Il s’arrêta net devant l’arbre où j’étais perchée et regarda autour de lui, les sens en alerte. Peu à peu, il parut se relâcher, j’en jugeai que son poursuivant avait abandonné sa traque.
Un sourire s’étira sur mes lèvres et je plaçai une flèche dans mon arbalète.
La Carnivore abritait désormais un prédateur de plus.
Je bandai mon arme, et relâcha d’une simple pression la corde. D’une extrême précision, le trait creva l’œil de l’animal et alla se loger dans sa boîte crânienne. A la seconde même, un poignard se ficha dans son deuxième œil.
Alerté, je me plaquai contre le tronc de l’arbre pour disparaître de la vision du prioritaire du poignard.
Je priai pour qu’il ne m’ait pas vue et qu’il ne prenne pas l’animal. Sinon, il ma faudra négocier car je doute qu’une autre occasion de chasser ne se présente aussi vite...

-Ça-y est! Je te tiens!-

Comme une ombre l'Aluïs se tenait à quelques mètres de sa proie. Elle l'avait traqué pendant longtemps mais avait fini par la coincer.



Alwine avait changé. Elle était plus mure, moins naïve.
Le mois qu'elle avait passé chez sa soeur l'avait vraiment changé. Maintenant elle savait manié son poignard, elle était même devenue très douée à cette discipline. Au combat, elle connaissait les bases à présent. Elle n'était toujours pas très sure de ses mouvements et attaques mais elle avait bien progressé.

Sa soeur de coeur l'avait accueilli chez elle pendant un mois. Ou plus. Alwine ne savait plus exactement. Ça n'avait pas été de tout repos. Levée tôt, couchée tard. La jeune Aluïs avait eu le droit à un entrainement intensif pendant plusieurs semaines. Sa soeur lui avait appris à tenir et à se servir de son arme. Au poignard, la jeune fille se débouillait, maintenant, très bien.
Elle lui avait aussi appris à se battre. Du moins, elle lui avait enseigné les bases. Cette discipline est dur a maitriser, surtout en si peu de temps. Contre un combattant aguerri, elle n'avait aucune chance. Mais elle était capable de se défendre un minimum.
Sa soeur lui avait aussi enseigné la chasse.
Traquer un animal et une chose fastidieuse et compliquer à apprendre. Mais Alwine avait l'oeil assez aiguisé et ne se défendait pas trop mal.
Traquer un animal de taille moyenne lui était possible, elle prenait du temps, faisait son travail avec sérieux et rigueur mais au final elle arrivait à trouver sa proie.

La jeune Aluïs, pleine de curiosité et d'enthousiasme, avait voulu apprendre à voler, mais ce fut un exercice de trop et un jour la jeune fille tomba de fatigue.
Elle décida de moins se surmené, elle apprendrait à voler, mais pour l'instant elle apprenait à survivre.

Après ces semaines éprouvantes, Alwine repartie chez elle, seule. Elle voulait savoir si elle était capable de survivre, et de mètre en pratique ce que sa soeur lui avait enseigné.
Mais avant de rentrer dans son petit village bien tranquille, la jeune fille décida de faire un détour et de vivre sa première aventure!

Elle avait marché longtemps, très longtemps. C'était arrêté dans des villages. Il lui était même arrivé de rentré dans un territoire ennemie. Pas bien longtemps, mais cela avait produit un tel stress et une telle peur d'être arrêté qu'elle avait marché deux fois plus vite.

Et puis un jour, en passant d'une parcelle à une autre, elle était arrivait dans cette forêt.
La jeune fille avait d'abord eu peur. Angoissé, elle s'était demandée comment elle allait s'en sortir.
Cette forêt était hostile, étouffante. L'air humide était lourd.
La jeune Aluïs, habituée à des espace ouvert, n'aimait guère cet endroit.
Elle se sentait écrasé, emprisonné par tant de végétation. Les branches des arbres empêchait presque tous les rayons du soleil de passer.
De temps en temps, elle apercevait un trait de lumière verte ou bleue.
La nuit et le jour, elle ne savait pas trop.

Et puis après cette journée d'angoisse. Elle repensa à sa soeur et essaya de calquer son attitude sur la sienne. D'abord se calmer. Ensuite faire un état des lieux. Après analyser la situation et enfin trouver une solution.

Premier problème s'était la nourriture. Elle avait faim. C'est alors qu'elle se mit à traquer sa proie. Son poignard dégainé elle la traquait sans relâche.

Nous en revenons maintenant au début de notre histoire.



La bête était coincée. Elle pensais que son prédateur ne la poursuivrait plus? Et bien elle s'était trompée.
D'un coup précis, Alwine lança son arme. Son poignard vint se planter dans son oeil.
Manquant d'expérience la jeune fille n'avait pas encore vu la flèche planter dans son autre oeil.

L'animal tomba à terre et Alwine, ravi de sa prise, vint la rejoindre sans prendre de précautions.
Seulement quand elle fut assez proche elle remarque la flèche.
Quelqu'un d'autre était ici, quelqu'un d'armé et de poster en hauteur à en juger par la trajectoire de la flèche.
Cette personne avait l'avantage sur l'Aluïs.
Les battements de son coeur commencèrent à accélérer.

-Qui est là?-

Je vis une jeune fille sortir des taillis.
Ses cheveux bleus argentés pouvaient faire d’elle une Nérise, mais à la vue de ses longues ailes blanches, son identité explosa dans ma conscience.
Une Aluïs.
Elle était plus jeune que ne laissait supposer son maniement du poignard, plus fragile que ne l’augure son assurance dans une jungle aussi hostile.
Confiante mais imprudente.
Elle s'était avancé vers l'animal gisant au sol, sans une seule pointe d'inquiétude avant de s'arrêter net en voyant ma flèche. Elle avait levé la tête ; elle savait que j'étais caché dans les arbres.
Sa voix s'éleva.

-Qui est là?-

Je fus prise au dépourvue; devais-je me montrer ou non ?
Pendant toutes ses années, on m'avait tant dit du mal des autres races, que même si je savais que tout n'était que le fruit d'une haine enrôlé de divagation et de chimère , je ne pouvais m'empêcher de rester méfiante. Mais aucunes n’étaient dans le territoire de l’autre, il n’y avait donc pas de raison d’engager un combat.
Après quelques secondes d'hésitation, je décidais de me dévoiler.

*Après tout, il fallait bien que je marchande la proie.*

Je sautai de ma branche, pour retomber souplement au pied du tronc et répondis à sa question:

- Une fille qui grimpe aux arbres, répondis-je avec un humour à la limite de l'insolence.

Mieux valait ne pas paraître faible et garder son identité secrète le plus longtemps possible...

-Je te retourne la question...

Sans prévenir, une jeune fille sauta de l'arbre et atterrit souplement au sol. Ses cheveux noirs lui fouettèrent le visage et elle répondit, sur d'elle. Avec une pointe d'arrogance.
Cette jeune fille n'était pas Aluïs, c'était sur. Fehort? Non. Alwine songeait plutôt à Paria ou Nerise.
Elle poserait la question plus tard.

La réponse de la jeune fille, qui devait avoir une dizaine d'année de plus, n'étais pas très claire.

*Une fille qui grimpe aux arbres, merci mais ça ne m'avance pas beaucoup !*

Pensa l'Aluïs. Pour résumer tout restait mystérieux.
La jeune fille décida de lui répondre sur le même ton.
Elle prit un air plus assuré qu'elle ne l'était vraiment.

-Moi, je suis une fille qui fait une jolie petite balade dans la forêt.-

Pendant un long moment Alwine la défia du regard. Elle fixa ses yeux gris dans cette mer sombre. Elle voyait en elle une jeune fille débrouillarde, une jeune fille forte et mur.
Elle voyait en elle la jeune fille qu'Alwine aurait toujours voulu être.

Après un long silence de sa part Alwine se détendit subitement et explosa de rire.
De son rire cristallin et léger.
Cet éclat égaya la partie de forêt dans laquelle elles se trouvaient.
Alwine jeta un oeil au gibier qu'elles avaient toutes les deux abattu et décida:

-Si tu veux on partage mais alors tu m'aide à le dépecer et à le faire cuire-

Elle fit une pause et adressa un sourire franc à la jeune fille qui se tenait en face d'elle. Elle reprit le ton léger:

-Je débute dans le métier d'aventurière, j'ai encore beaucoup à apprendre. Je sais par exemple que je n'aurais pas du m'enfoncer dans cette forêt. Mais ce n'est qu'un détail.
Alors on partage?-

La jeune Aluïs se pencha sur la bête l'effleura des doit et retira son poignard de l'oeil vide de vie. Elle l'essuya dans une feuille et le remis dans son fourreau.
Elle stoppa ses mouvements, tendit l'oreille et continua son oeuvre.

Elle avait beau être heureuse de son aventure, elle était entièrement tendu et chaque bruit, chaque bruissement de feuille ou cri d'animal faisait accélérer son coeur.

Elle entreprit de retourner son dîner mais il fallait avouer qu'il était plutôt lourd. Et surtout, Alwine n'était pas bien musclée. Elle se tourna donc, le visage tout sourire vers la jeune fille aux cheveux noirs:

-Tu veux bien m'aider, s'il te plait?-

La jeune Aluïs me répondit avec la même hardiesse.
Elle me défia du regard avant d'éclater d'un rire pur.
J'avoue qu'intérieurement, je trouvais cette situation comique.
Lorsqu'elle reprit, je remarquai qu’elle était très éloquente.

*Comment peut-on parler aussi franchement à une inconnue ?*

Mais sa proposition était tentante...
Partager. Avec une étrangère.
Je ne savais pas si elle se rendait compte de se qu’elle disait, ou sinon, elle était d’une confiance innocente.
Alors que nos peuples étaient ennemis depuis de longues dates, que les guerres s’enchaînaient, entraînant des morts dont l’ont serait incapables de donner le nombre exact.

J’avoue qu’elle ne paraissait pas agressive, même, qu’elle était plutôt souriante. J’acceptais sa proposition, restant méfiante.

Je m’approchais pour retirer ma flèche du corps sans vie et la nettoyer dans l’herbe avant de la ranger soigneusement dans un petit carquois à ma ceinture.

-Je pense qu’il ne faudrait pas trop le déplacer, étaler son sang dans la jungle ne pourrait que nous ramener des prédateurs.

Mon regard s’égara vers le ciel. Le soleil, poursuivant sa course, m’offrit la réponse que je cherchais. Ses rayons se rétractaient et, tandis que l’astre du jour s’écartait de son zénith, l’obscurité reprit ses droits sur la Carnivore. Après réflexion, j’ajoutai :

- De plus, mieux vaut faire un feu tant qu’il fait jour, et contrairement à ce que l’ont dit, une lumière en pleine nuit n’attire pas que les papillons.Peux-tu ramasser des branches et brindilles pendant que je commence à dépecer l'animal ?

Sans quitter la jeune Aluïs de mon champs de vision, je m'attelais au travail. Je me plaça derrière le mammifère et, avec un simple couteau, j'entamais de lui couper sa queue, avant de retirer petit à petit son cuir.

* attention aux petites natures *

La jeune Aluïs écouta les remarques de l'étrangère sans chercher à contester. Elle s'y connaissait surement bien mieux qu'Alwine.
Quand la fille en face d'elle lui demanda de ramasser du bois, elle s'exécuta sans un mot.

Sa gorge lui brulait, ses lèvres aussi.
Mais elles ne brulaient pas d'un mal ordinaire. Elles brulaient d'un mal qui envahissait Alwine depuis son plus jeune âge et qui, en ce moment même, se révélait plus fort face à l'étrangère.
Ce mal qui emplissait l'Aluïs n'était autre que la curiosité.

Elle avait beau, avoir apprit à se contrôler, cela lui était toujours difficile de rencontrer quelqu'un et de ne rien lui demander.
Alwine se retint comme elle put, se mit à toussoter, retint sa respiration. Tous les moyens étaient bon pour se taire.
Au bout de cinq minutes, elle décida de s'éloigner un peu pour refouler la tentation. Mais sans qu'elle n'y prenne garde ses pas la ramenèrent à l'endroit de la dépouille.
Elle ouvrit la bouche pour poser une question qui la brulait mais la referma aussitôt.
Elle dut faire ça deux ou trois fois et se sentit horriblement ridicule.

Alwine devait ressembler à un poisson hors de l'eau!
La pauvre ne savait plus ou se mettre:

*Et si c'est une Nérise et qu'elle croit que je me moque d'elle? Et si elle se met en colère? Et si elle voulait me tuer ??!!*

La jeune Aluïs paniquait, c'est alors qu'elle fit ce qu'elle faisait tout le temps en cas de panique...Elle parla.
Elle parla sans s'arrêter, à toute vitesse.
Elle s'excusa mille et une fois, lui expliqua pourquoi elle avait fait ça, elle lui raconta même sa rencontre avec le Fehort sur la Parcelle Isolée.
Histoire qui n'avait aucun rapport mais qui lui échappa.

Alwine reprit son souffle, dévisagea la jeune étrangère qui devait penser qu'elle était folle.

C'est alors que ses pupilles se dilatèrent, ses bras laissèrent tombé les branches ramassées.
Le premier réflexe de l'Aluïs fut de lancer son poignard. Elle le dégagea de son fourreau d'un geste fluide et le lança en direction de l'étrangère avec une grande précision.

La lame aiguisée frôla le visage de la fille et alla se planter dans l'épaule d'un fauve qui venait de surgir des fougères.
Le poil jaune et les dents acérées. Le geste d'Alwine n'avait fait que ralentir la bête qui n'était que muscle, et prévenir l'étrangère.
Le fauve était là, prêt à l'attaque.

Je sentais que la jeune Aluïs était tendue. Elle se mit à me parler.
De tout.
De rien.
Je ne savais pas comment réagir. Elle enchainait les mots, les phrases, comme si sa vie en dépendait.

*Alwine, elle s’appelle Alwine.*

Puis, elle s’arrêta. Net.

Je la vit retirer son poignard de son fourreau et le lancer dans ma direction. J’eu un mouvement de recule et la lame effleura ma joue, laissant une fine trainé rouge.
Un grognement surgit derrière moi. Je me retournai avec vivacité.

Pendant un temps infime, je restais pétrifié d’effroi.

L’animal qui me faisait face était un félin au corps massif protégé par une fourrure jaune. Il se tenait sur quatre pattes musculeuses aux griffes acérées. Il présentait une large mâchoire où dépassaient deux crocs démesurés dont la fonction ne me laissa pas indifférente.

A peine avais-je pris mon katana qu’il bondit.
Je me retrouvais écrasé sous son poids et dû m’agripper à la fourrure de son ventre . Si je laissais le félin s’écarter, je me retrouverai à la porté de ses mâchoires.
Surpris l’animal se dressa sur ses pattes arrière mais je ne laissai pas prise et percuta violemment le sol lorsqu’il retomba. Je sentie mes poumons se vider brusquement et mon dos s'écraser contre le sol.
Je m’aperçue rapidement que mon katana ne me serai d’aucune utilité.
Ma seule chance était de récupérer le couteau que j’avais lâché pour prendre mon katana.
Il se situait à un mètre de moi.
Hors d’atteinte.

HRP: Désolé pour le retard ^^'


Le fauve bondit sur l'étrangère, et cette dernière s'agrippa à la fourrure de son ventre. Bonne idée, comme ça, la bête ne pouvait pas l'atteindre avec ses crocs, prêts à déchiqueter.
Alwine resta pétrifié devant cette scène.

La jeune Aluïs ne savait pas comment réagir, ni quoi faire. Elle était prête à créer un bouclier autour d'elle ou de l'étrangère si celle ci venait à lâcher mais a part ça, rien ne lui venait comme idée.

Ah! Si! Elle vit le couteau de l'étrangère. Elle ne pouvait d'ailleurs pas l'attraper.
Alwine décida de le récupérer. Elle s'approcha doucement de l'énorme bête qui était en train de s'agiter pour faire tomber la jeune fille qui s'accrochait comme une tique, et elle ramassât le couteau d'un geste rapide, se redressant aussitôt.

Arme en main, ennemie droit devant, elle réfléchit à un plan d'action.

-LÂCHE !-

Cria-t-elle à l'étrangère ! Elle créa ensuite un bouclier d'air autour de la jeune fille, ce qui repoussa la fauve qui fut projeté contre un arbre. L'effet de surprise était réussi !!
Maintenant il fallait agir vite ! Alwine se jeta sur la bête arme en avant et profita de son étourdissement pour assaillir le fauve de coup.
Malheureusement le couteau n'entrait pas avec assez de puissance dans l'animal pour vraiment le blesser.

Le tigre mit Alwine à terre avec un simple coup de tête et se jeta sur elle, avec l'énergie qui lui restait, elle créa un nouveau bouclier autour d'elle. Le monstre de muscle ne put l'atteindre se qui le surprit.

Mais peu à peu, Alwine perdit ses forces. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadé.
L'Aluïs avait l'impression que l'air dont elle se servait pour son bouclier, elle le tirait de ses poumons.

Un autre coup de griffe ! Le bouclier fut percer. Et l'arme de la bête traça une ligne rouge sur le visage et la poitrine blanche de la jeune fille.
Elle n'avait plus assez de force pour créer un autre bouclier et la peur lui fit perdre ses moyen.

Un voile noir tomba devant ses yeux.

- LÂCHE !

Alwine avait crié. J'hésitais, si je me dégageais de l'animal, je me retrouverais à sa porté. Mais elle avais récupéré mon couteau et je n'avait aucun moyen de défense.
Je lâchais.
Le poids qui m'écrasais s'effaça et je me retrouvais entourais d'une boule d'air.

*Son pouvoir...*

Le temps que je me relève, la jeune Aluïs s'était approché du fauve et le harcelait de coup de couteau. La lame ne paraissait pas atteindre l'animal, et iIl la mis à terre d'une facilité déconcertante. Il l'attaqua.
Vive, je récupérais mon katana.
L'arme vint se ficher dans les côtes du monstre avant de reprendre sa danse mortelle.
L'animal s'écoula. Sans vie.

J'écartais le corps pour me préoccuper d'Alwine. Elle avait perdue connaissance et son bouclier avait disparu.
Doucement, je l'allongeais correctement pour panser ses blessures. Avec de la mousse des arbres et l'eau de ma gourde je ne pu que la soigner que de manière rudimentaire.

*Tu n'aurais pas fait mieux avec une trousse de secours de toute façon...*

Puis, j'allumais un feu et commença a cuire certain morceaux du sanglier.
Mon regard se perdit vers le fauve.
L'herbe était imprégné de sang. Les prochains prédateurs ne tarderais pas à faire leur apparition...
Je ne pouvais me déplacer avec Alwine inconsciente. Une folle seconde, l'idée me vint de l'abandonner, une idée qui s'évanouit aussitôt.

- Pauvre égoïste, tu ne pense qu'a toi, me murmurais-je.

Il ne me restais plus qu'a attendre qu'elle se réveille.

C'était étrange. La jeune Aluïs avait l'impression qu'elle flottait.
C'est dans cet état qu'elle se réveilla.

Elle entrouvrit les yeux et aperçut des flammes dansant devant elle. Ces couleurs orangées lui rappelait des choses qu'elle avait vécu étant petite.
Mais après ces souvenirs d'enfance, le combat contre le fauve lui revint en mémoire.
Elle ouvrit alors complètement les yeux et se redressa prestement.
Une douleur aigu lui fit baisser les yeux vers sa poitrine, et elle vit l'étrange mélange que l'étrangère lui avait appliqué. Alwine se rappelât de cette blessure et levant les yeux vers la jeune fille, elle la remercia:

-Merci de m'avoir sauvé! Et d'être rester...-

Par habitude l'Aluïs posa sa main sur son fourreau, mais n'y trouva pas son poignard. Elle tourna la tête et se repassa la scène dans sa tête:
Elle avait lancé son poignard, et il avait atteint le fauve à l'épaule.

Maintenant le fauve.
...
Mais ou était-il? Alwine avait beau se retourner dans tout les sens, elle ne le voyait pas.
C'était étrange, il n'avait pas pu disparaitre comme ça. A moins qu'il ai survécut et qu'il se soit enfui.

-Excuse moi, mais ou est la bête de tout à l'heure?-

Si jamais elle ne retrouvait pas son poignard Alwine sentait qu'elle serrait perdu.
Premièrement c'était sa seule arme.
Et ensuite c'était un présent de son grand-père, et jamais elle ne voulait s'en séparer.


HRP: désolé pour le retard et aussi pour le message, je ne savait pas trop quoi faire.

Si la jungle était obscure durant la journée, la nuit lui permettait d'offrir au noir ses lettre de noblesse.
J'avais totalement abandonné l'idée de me déplacer.
Impossible de de se repérer, d'avancer sans heurter une branche ou un rocher ou de marcher sans risquer de tomber. C'est à peine si l'on pouvait voit plus loin que le bout de son nez.

La jeune Aluïs se réveilla quelques heure après le coucher du soleil. Le souffle des flammes lui caressait le visage.
J'avais planté des longues branche, le bout enflammé pour dissuader les animaux sauvages. J'avais peur que se me soit pas efficace...

Alwine eu un moment d'absence et posa la main à son fourreau. Elle cherchait son poignard. Je l'avais récupéré après l'attaque du fauve et avais observé sa structure.
Je l'avais gardé.

-Excuse moi, mais ou est la bête de tout à l'heure?

- Quelques mètre derrière toi...

Réponse simple, sans expression particulière, comme si j'annonçais une banalité.

- Tiens.

Je lui tendis l'arme et re-glissa mes mains sous ma cape que j'avais mis pour me protéger du froid.
La température s'était rafraichie à la tombé de la nuit et le feu n'avais pas beaucoup d'utilité.

- Tu n'as pas froid ?

Comme pour me répondre, le cri d'un animal nocturne s'éleva.
Je frissonnais, ce bruit n'était habituel, même dans un lieu pareil. Il était loin, mais loin n'a aucun sens pour certain animaux.

La jeune fille tendit l'arme à Alwine. Celle-ci la reprit sans plus attendre et la remit à sa place.
Elle observa l'étrangère, emmitouflée dans sa cape. La jeune Aluïs n'avait rien de chaud sur elle, et commençait à ressentir le mordant du froid.

-Si un peu, mais c'est n'est rien, j'ai...l'habitude.-

Répondit-elle à son interlocutrice.

-Je peux te poser une question? Comment t'appelles-tu ? Et...de quelle race es-tu?-

L'Aluïs se posait la question depuis leur rencontre et n'avait toujours pas trouvé de réponse.
C'était facile pour les autres de reconnaître sa race, avec sa paire d'ailes, impossible de se tromper.
Après s'être posé, intérieurement, plusieurs questions auxquelles les réponses ne venaient pas. Alwine se mit à réfléchir à son retour chez elle.
Elle ne savait pas vraiment d'ou elle venait, mais juste qu'elle avait marché en ligne droite pendant longtemps.

-Sais-tu par quelle direction je suis arrivée ?-


Demanda-t-elle.

*On ne sait jamais, avec un peu de chance j'arriverais à sortir de ce labyrinthe végétal encore en vie!*


Alwine n'était pas d'humeur a rire et s'en voulait d'être allé dans cette direction.

*J'aurais pu rentrer chez moi !! Mais non il a fallu que je fasse mon intéressante !!....*

-Franchement ! Je fais une piètre aventurière ! C'est complètement idiot !! C'est pas parce que j'ai passé un moment avec ma cousine que je suis capable de tout !!!-

La jeune fille s'était mise à parler à voix haute sans s'en rendre compte. Et elle continua comme ça pendant un bon moment avant de se taire.
Une foie revenu à elle, l'Aluïs fixa l'étrangère avec une pointe de honte dans le regard.
Mais son discours ne la gêna pas plus que ça. Et sans retenu elle demanda:

-Comment es-tu arrivé ici ? Et...Quelle est ton histoire?-

- Je peux te poser une question? Comment t'appelles-tu ? Et...de quelle race es-tu?
-Sais-tu par quelle direction je suis arrivée ?-

Un sourire naquit sur mes lèvres.

*Et bien, elle y va pas par quatre chemins !*

Elle n'avait pas l'air méchante, ni agressive, alors à quoi bon lui cacher mon identité.

- Je m'appelle Erylis et je viens du peuple Nérise.
Pour se qui est de la direction dans laquelle tu es arrivée, c'était de ces taillis, je crois même que tu étais accompagné d'un gros cochon.

Peu à peu, je commençais à me décontracter, après tout, j'étais juste dans une jungle infestée de monstres en pleine nuit après avoir failli me faire déchiqueter par l'un d'eux, rien d'anormal, ni de bien méchant.
En revanche, Alwine semblais d'humeur soucieuse.

-Franchement ! Je fais une piètre aventurière ! C'est complètement idiot !! C'est pas parce que j'ai passé un moment avec ma cousine que je suis capable de tout !!!

Derrière ses paroles, je ne pouvait m'empêcher de penser la même chose qu'elle. Elle étais insouciante, se risquer à un tel endroit en ne sachant que manier un poignard était dangereux.
Après son discours, elle enchaîna :

-Comment es-tu arrivé ici ? Et...Quelle est ton histoire?

J'éclatais de rire. Oh Mon Dieu ! Je ne sais même pas si elle se rendait compte de ses paroles ! C'était si indiscret et embarrassant ! Mais de sa bouche, je ne pouvais éviter de trouver cela drôle. Elle ressemblait encore tant aux petits enfants qui ne cessaient de vous demander tout et n'importe quoi. Et surtout de n'importe quoi.

- Je suis quelqu'un qui respecte la vie privée des autres, me moquais-je

Je me rendais parfaitement compte que se n'était pas la réponse qu'elle attendait. Je ne souhaitait pas trop m'étaler sur ma vie, mais bon, j'étais de bonne humeur :

- Je suis né dans la capitale. Étant d'une famille aisé, j'ai reçu une bonne éducation. Je suis désormais indépendante et bat de mes propre ailes, sans vouloir t'offenser, bien sûr.

Je sais, c'était court, très court.
Doucement, je me relevais.

- Bon, tu voudrais pas qu'on change d'endroit pour fini la nuit, je trouve ce lieu légèrement lugubre, déclarais-je en montrant du doigt le corps du fauve à plusieurs mètres de nous.

Erylis. C'était donc le nom de cette étrangère Nérise. Alwine l'avait bien intégré. C'était la première Nérise qu'elle rencontrait et une choix de plus elle avait de la chance !!
Parmis ses quelques rencontre, aucune d'elle n'avait été hostile pour le moment. Et la jeune Aluïs porfitait bien de ce confort, pourtant inhabituel dans le monde de guerre qu'était Azeviel.

*La guerre par-ic, la guerre par-là ! Moi je ne la vois nul part !!*

Pensa-t-elle. Elle eu ensuite un bref résumé de la vie d'Erylis. Elle aurait voulu lui poser quelques questions mais se rendait compte qu'elle en avait déjà assez fait. Elle su tu donc et fixa La Nérise, avec ses yeux gris, un éclat pétillant, révélant le fond de ses pensées.
Il fut ensuite question de changer d'endroit. Le regard d'Alwine changea de celui de petite fille curieuse à celui intelligent, qu'elle avait quand elle réfléchissait.
Son esprit été plutôt vif et elle se mit à réfléchir avec énergie. L'air venait face à elle et la dépouille du fauve se trouvait sur sa gauche.

-Je propose qu'on aille dans cette direction. L'odeur du sang va attirer les bêtes sauvages et comme l'air souffle dans ce sens c'est par là qu'elles risquent d'arriver.-

Son raisonnement était logique. Elle ne savait pas si c'était un choix judicieux mas proposa quand même.
Elle se releva avec difficulté, la blessure que lui avait infligé le tigre la brulait et ses articulations souffrait du voyage de la veille.
Elle s'étira longuement et déplia ses ailes. Une fois remise sur ses pieds, elle replaça son fourreau correctement et fini par s'arranger les cheveux. Détail infime, mais relativement important pour une fille de son âge.
Elle fixa ensuite l'endroit par lequel, Erylis l'avait vu arrivé et grave cette image dans sa mémoire. Il fallait qu'elle reprenne se chemin pour rentrer chez elle. Du moins en territoire Aluïs.
Elle avait marché tout droit, simplement tout droit. Ça ne devrait pas être compliqué de rentrer, se disait-elle.

Elle s'adressa en suite a la Nérise:

-Je ne sais pas ce que t décide, mais si ca ne te dérange pas, je pense que je vais te suivre pour cette nuit!-



(HRP: désolé désolé désolé du retard !!!)

Je rassemblais mes affaires et pris une branche morte que j'enflammais pour faire office de torche.
Mes armes et ma gourde étaient accrochés à ma ceinture, le feu de camps, éteint. J'étais prête.

- En route.

Je marchais en suivant la direction indiquée par Alwine. Nous nous enfoncions un peu plus dans la jungle, s'éloignant un peu des plaines sauvages. Avec un peu de chance, on rejoindrait le lac Blanc
Je me réfugiait sous ma cape, je protégeant du froid et fixais les alentours.
Le sol était semaient de piège, des racines énormes dépassaient de la terre, des rochers et des trous rendaient le chemin hardus. Des branches basses arriver de tout les côtés, imprévisible.
Nous avancions dans le silence, concentrés sur nos pas. La lumière de ma torche improvisée était faible et le vent ne cessait de jouer avec les flammes. Elle risquait de s'éteindre à tout moment.

* Ce serait bête ça... Se retrouver dans le noir, en plein cœur de la jungle avec un bâton à moitié cramé au bout du bras. Situation assez comique quand même...*

Je chassais la scène imaginaire de ma tête.
Un cri aigu s'éleva des arbre et un oiseau nocturne apparu. Sa masse sombre dessina un arc de cercle vers le sol avant de reprendre de la hauteur, un rongeur dans le bec. Une pensée m'effleura alors l'esprit, j'avais récupéré des morceaux du sanglier et Alwine n'avait pas mangé.
De ma main libre, je retirais de ma sacoche un bout de tissus propre où j'avais emballé la viande et le tendis à la jeune Aluïs.

- Tu as faim ?